Avant tout, un petit retour en arrière. Nous sommes le 14 Mai, à Bangkok, et il me reste 8 dollars en poche. Cela ne sera pas suffisant pour manger ce soir, demain matin et aller ensuite à l’aéroport. Il me faudra faire l’impasse sur le petit déjeuner de demain… Ne pleurez pas, l’issue est inattendue et favorable. Je me rends donc au bureau de change armé de mon sourire le plus délicieux et de mes 8 dollars. Comme d’habitude, l’hôtesse d’accueil Thaïlandaise me gratifie d’un vulgaire rictus et d’un rapide regard, duo de choc auquel je m’étais habitué lors de mon dernier passage dans la capitale mais que j’avais presque réussi à oublier. Mais là où l’histoire prend tout son charme, c’est lorsqu’elle me rend la monnaie et que je recompte. L’équivalent de 80 dollars en Bats. Croyez moi ou non, en d’autres circonstances, j’aurais rendu l’argent mais là, c’est comme une petite vengeance sur l’antipathie ambiante, sur la monotonie trop largement distillée dans les environs. Du coup, mon nouveau problème est le suivant, comment dépenser 80 dollars en une soirée ? (Non Bernardo, la prostitution ne m’intéresse pas, mais merci de prendre mon problème à bras le corps … « au bas du corp !! », ahaha …). On commence par un jus de mangue, oui le maxi gobelet s’il vous plaît, puis on passe à la vitesse supérieure, un gros restaurant bien cher avec poisson, vin blanc et pourboire, puis direction le salon de massage et on fini par un peu de shopping… Le tout accompagné d’Adèle, mon amie du Laos, vous vous souvenez ? (Oui oui Bernardo, on peut dire qu’elle était au bon endroit au bon moment).
Puis après quelques heures de vol avec Philippines Airlines, j’arrive enfin à Manille dans la soirée et la c’est moins le rire. Petit tour en taxi pour trouver un hôtel et retour à l’aéroport parce qu’en gros pour moins de 25 dollars, il n’y a rien… Bon, au passage, on m’a quand même proposé 2 enfants. J’avais déjà eu les putes, les drogues, l’alcool et même les cartes à jouer en Iran mais jamais les enfants. C’est sympa mais pas évident à revendre ensuite. Je me suis donc abstenu par pur soucis d’éthique, bien entendu. Je passerai ensuite 34H à l’aéroport de Manille. J’ai été contrôlé environs 25 fois à l’entrée avec tous mes bagages avant qu’on me laisse revenir de ma pause clope sans check-in (Oui maman, ça fait beaucoup de cigarettes, mais c’est 35H quand même !) et j’ai aussi couru après un voleur d’ordinateur portable, juste après une mini sieste (Oui Bernardo, un vrai enculé de Philippin, ca permet de reposer Maurice).
Finalement, j’arrive à Puerto Princessa, la capitale de l’île Palawan après un vol avec Cébu pacific qui, si elle ne l’est pas déjà, devrait rapidement faire une entrée triomphante dans la blacklist des compagnies aérienne. Ici, la vie est plus tranquille. Les gens sont souriants, serviables, … bref, tout ce que j’aime. Ballades sur le port, après midi sur la plage et repos au coin fumeur de la Guest house où j’use considérablement le bois du banc, bien aidé par Fross, le gérant, qui à une fâcheuse tendance à allumer ses clopes avec la précédente. Une sacrée économie d’allumettes vous en conviendrez. Puis direction le nord et El Nido. Trajet de 6H en van, entrecoupé d’une pause repas dans le pire restaurant du monde. Imaginez un pays qui n’est pas franchement réputé pour la cuisine et vous y montez un resto avec un mauvais cuisinier et de la nourriture infâme. Vous l’avez en tête ? Bon et bien vous rentrez à l’intérieur (Oui, faut déjà être un peu con, c’est pas faux Bernardo), et vous commandez simplement du poulet avec du riz pensant minimiser les risques. Ici, ils appellent ça Chicken Adobo. Et là, miracle, fantaisie ou juste foutage de gueule, vous vous retrouvez avec une assiette de riz trop cuit et des os enrobés sous une couche de peau grasse (Chicken A bobos !! Très fin, vraiment très fin Bernardo). A ce moment, 2 possibilités s’offrent à vous. Un peu lâche, vous payez et vous aller acheter de quoi remplir décemment votre estomac, autre part évidemment, ou bien téméraire (Ou complètement con, merci encore Bernardo pour cette leçon de langage monosyllabique soutenu), vous prenez votre courage à deux mains et vous attaquez ce qui pourrez bien être le pire repas de votre vie. J’ai personnellement choisi la seconde, non par courage ou par audace, mais simplement par radinerie. Je m’en suis mordu les doigts (Ce qui acheva mon repas de la plus belle des manières).
Bon sinon El Nido, c’est un nid à touristes (« El Lido, c’est un Lit à touriste » … aussi ; c’est vrai Bernardo). Les maisons sont des guest houses, les mini shop sont remplacés par des supermarchés et autant dire que pour trouver un bateau de pêcheurs dans le port, faut déjà se lever tôt. Tout est plus cher, et même si les locaux restent très souriants, je ne me sens pas à mon aise. Je n’y resterai que 3 jours, le temps pour moi je jouer au Sepak takraw, de faire un petit tour des îles alentours, et de me faire piquer par une bonne centaine de moustiques. Le dernier soir, je réussirai néanmoins à me faire draguer lourdement par un lady boy qui voulait absolument dormir à mes côtés. S’en est trop, il me faut quitter cet environnement malsain. J’ai donc fui El nido sans crier gare (« J’ai fui El niGo sans crier Dard » … en grande grande forme Bernardo).
C’est donc déçu et plein de boutons de moustiques que je retourne à Puerto Princessa avec une idée derrière la tête (Cherches pas, y’a rien !) : Aller vers le sud, abandonné par les touristes, et tenter de partager des moments de vie authentiques. Après 2 jours avec mon ami Fross, 2 jours pendant lesquels le bois du banc (et pas celui des allumettes) a, à nouveau, beaucoup souffert, je prends le bus pour Brooke’s Point. Changement radical ! Pas un blanc au portillon ! J’ai presque l’impression que le temps s’arrête lorsque je passe dans la rue. Le meilleur souvenir c’est encore la visite de la chute d’eau locale. J’arrive en début d’après midi, et après une petite marche de 5 minutes me voila sur le site a proprement dit. Sur place, plusieurs familles se baignent, préparent le barbecue, se reposent, … mais tous sans exception stoppent leur activités pour me regarder lorsque j’arrive. On se serait cru dans un film, Leonardo Di Caprio qui pénètre dans un bidonville de Bombay … ou un clochard qui montent les escaliers du festival de canne, à votre convenance. Je préfère personnellement la première version. Toujours est-il que c’est presque tatoué sur ma peau blanche : « Différent et plutôt rare dans le coin ». Faisant semblant de rien et habitué à ces réactions, je garde mon sourire et j’enlève mon tee shirt exhibant ainsi mon corps d’athlète (Ta gueule Bernardo, ta gueule) ; et je plonge dans la rivière. Le contact se fait assez facilement avec les gamins et comme toujours, ce sont les premiers qui brisent la glace (Je pense que je ferais mieux de ne pas vous dévoiler l’intégralité des interventions de Bernardo, simple précaution pudique). Puis ensuite tout s’enchaine et je passe une superbe après midi à manger du bon poisson et à boire de l’alcool tout en riant avec les locaux. Même si je suis maintenant habitué à ces chocs culturels précédents les moments de partage, c’est toujours très rigolo de passer du statut d’animal sauvage à celui d’animal de compagnie. Puis, après quelques jours sur place, je prends le bus local direction Quezon.
Le trajet n’est pas de tout repos et après un premier bus plutôt confortable, je me retrouve sur le toit d’un mini van à affronter une véritable tempête de pluie. Un régal. Arrivé sur place, trempé et épuisé, je prends le premier tricycle qui m’emmène au Tabon resort où je m’écroule instantanément sur mon lit. Je serais réveillé quelques heures plus tard par le bruit des goûtes d’eau sur le planché du bungalow… Oui, il pleut dans ma chambre et littéralement tout autour de mon lit. La flemme d’aller râler, je quitte simplement la chambre à la recherche d’un restaurant aux alentours et, après environs 3 kilomètres, 1H et 2 averses, je fais la rencontre de Bruno, un français en voyage. Avec lui, je vais au bar local et on passe la soirée à picoler (Non Bernardo, nous avons eu assez d’eau pour la journée, ça sera de la bière pour ce soir). Puis un concert se prépare dans le bistrot. Petits réglages sonores pendant lesquels nos oreilles sont mises a rude épreuve par le mélange des fausses notes et des larsens, puis c’est partit. Nous sommes assez rapidement surpris par le niveau très correct et ensuite envouté par l’ambiance (et par l’alcool évidemment Bernardo) nous passons une superbe soirée. Je fais également la rencontre qui va changer mon séjour sur place : Simon, le guitariste, qui, après une étude approfondie est un excellent musicien. Le lendemain, je quitte ma chambre miteuse et je vais m’installer au centre ville, pas trop loin de la maison où vit Simon. Je passerai l’intégralité de mes 5 jours avec sa famille à jouer de la guitare et à chanter avec eux. La promiscuité qu’assure la présence de 18 membres d’une même famille dans 40m² me permet assez rapidement de faire la connaissance de tout le monde et la musique sera notre langage commun pendant ces 5 jours incroyables. Ces gens ne mangent que du riz et des mangues à longueur de journée mais leur pauvreté ne m’a jamais sauté aux yeux. J’ai toujours été fasciné par leur joie de vivre et leur façon d’apprécier chaque moment agréable. J’étais l’oncle des enfants, le fils des grands-parents et le bon copain du reste de la famille.
Mais il faut continuer ma route et après quelques chaudes larmes, je reprends l’avion pour Manille et j’attends sagement mon autre avion pour Makassar, en Indonésie. J’ai aimé les Philippines, j’ai aimé les paysages, j’ai aimé les gens et j’ai aimé la sincérité des relations que j’y ai nouées. Un nouveau coup de cœur (« coup en plein cœur » … il se met à faire de la poésie celui là) dans ce voyage et un sacré souvenir..
A bientôt pour de nouvelles aventures
Voici les photos !
Puis après quelques heures de vol avec Philippines Airlines, j’arrive enfin à Manille dans la soirée et la c’est moins le rire. Petit tour en taxi pour trouver un hôtel et retour à l’aéroport parce qu’en gros pour moins de 25 dollars, il n’y a rien… Bon, au passage, on m’a quand même proposé 2 enfants. J’avais déjà eu les putes, les drogues, l’alcool et même les cartes à jouer en Iran mais jamais les enfants. C’est sympa mais pas évident à revendre ensuite. Je me suis donc abstenu par pur soucis d’éthique, bien entendu. Je passerai ensuite 34H à l’aéroport de Manille. J’ai été contrôlé environs 25 fois à l’entrée avec tous mes bagages avant qu’on me laisse revenir de ma pause clope sans check-in (Oui maman, ça fait beaucoup de cigarettes, mais c’est 35H quand même !) et j’ai aussi couru après un voleur d’ordinateur portable, juste après une mini sieste (Oui Bernardo, un vrai enculé de Philippin, ca permet de reposer Maurice).
Finalement, j’arrive à Puerto Princessa, la capitale de l’île Palawan après un vol avec Cébu pacific qui, si elle ne l’est pas déjà, devrait rapidement faire une entrée triomphante dans la blacklist des compagnies aérienne. Ici, la vie est plus tranquille. Les gens sont souriants, serviables, … bref, tout ce que j’aime. Ballades sur le port, après midi sur la plage et repos au coin fumeur de la Guest house où j’use considérablement le bois du banc, bien aidé par Fross, le gérant, qui à une fâcheuse tendance à allumer ses clopes avec la précédente. Une sacrée économie d’allumettes vous en conviendrez. Puis direction le nord et El Nido. Trajet de 6H en van, entrecoupé d’une pause repas dans le pire restaurant du monde. Imaginez un pays qui n’est pas franchement réputé pour la cuisine et vous y montez un resto avec un mauvais cuisinier et de la nourriture infâme. Vous l’avez en tête ? Bon et bien vous rentrez à l’intérieur (Oui, faut déjà être un peu con, c’est pas faux Bernardo), et vous commandez simplement du poulet avec du riz pensant minimiser les risques. Ici, ils appellent ça Chicken Adobo. Et là, miracle, fantaisie ou juste foutage de gueule, vous vous retrouvez avec une assiette de riz trop cuit et des os enrobés sous une couche de peau grasse (Chicken A bobos !! Très fin, vraiment très fin Bernardo). A ce moment, 2 possibilités s’offrent à vous. Un peu lâche, vous payez et vous aller acheter de quoi remplir décemment votre estomac, autre part évidemment, ou bien téméraire (Ou complètement con, merci encore Bernardo pour cette leçon de langage monosyllabique soutenu), vous prenez votre courage à deux mains et vous attaquez ce qui pourrez bien être le pire repas de votre vie. J’ai personnellement choisi la seconde, non par courage ou par audace, mais simplement par radinerie. Je m’en suis mordu les doigts (Ce qui acheva mon repas de la plus belle des manières).
Bon sinon El Nido, c’est un nid à touristes (« El Lido, c’est un Lit à touriste » … aussi ; c’est vrai Bernardo). Les maisons sont des guest houses, les mini shop sont remplacés par des supermarchés et autant dire que pour trouver un bateau de pêcheurs dans le port, faut déjà se lever tôt. Tout est plus cher, et même si les locaux restent très souriants, je ne me sens pas à mon aise. Je n’y resterai que 3 jours, le temps pour moi je jouer au Sepak takraw, de faire un petit tour des îles alentours, et de me faire piquer par une bonne centaine de moustiques. Le dernier soir, je réussirai néanmoins à me faire draguer lourdement par un lady boy qui voulait absolument dormir à mes côtés. S’en est trop, il me faut quitter cet environnement malsain. J’ai donc fui El nido sans crier gare (« J’ai fui El niGo sans crier Dard » … en grande grande forme Bernardo).
C’est donc déçu et plein de boutons de moustiques que je retourne à Puerto Princessa avec une idée derrière la tête (Cherches pas, y’a rien !) : Aller vers le sud, abandonné par les touristes, et tenter de partager des moments de vie authentiques. Après 2 jours avec mon ami Fross, 2 jours pendant lesquels le bois du banc (et pas celui des allumettes) a, à nouveau, beaucoup souffert, je prends le bus pour Brooke’s Point. Changement radical ! Pas un blanc au portillon ! J’ai presque l’impression que le temps s’arrête lorsque je passe dans la rue. Le meilleur souvenir c’est encore la visite de la chute d’eau locale. J’arrive en début d’après midi, et après une petite marche de 5 minutes me voila sur le site a proprement dit. Sur place, plusieurs familles se baignent, préparent le barbecue, se reposent, … mais tous sans exception stoppent leur activités pour me regarder lorsque j’arrive. On se serait cru dans un film, Leonardo Di Caprio qui pénètre dans un bidonville de Bombay … ou un clochard qui montent les escaliers du festival de canne, à votre convenance. Je préfère personnellement la première version. Toujours est-il que c’est presque tatoué sur ma peau blanche : « Différent et plutôt rare dans le coin ». Faisant semblant de rien et habitué à ces réactions, je garde mon sourire et j’enlève mon tee shirt exhibant ainsi mon corps d’athlète (Ta gueule Bernardo, ta gueule) ; et je plonge dans la rivière. Le contact se fait assez facilement avec les gamins et comme toujours, ce sont les premiers qui brisent la glace (Je pense que je ferais mieux de ne pas vous dévoiler l’intégralité des interventions de Bernardo, simple précaution pudique). Puis ensuite tout s’enchaine et je passe une superbe après midi à manger du bon poisson et à boire de l’alcool tout en riant avec les locaux. Même si je suis maintenant habitué à ces chocs culturels précédents les moments de partage, c’est toujours très rigolo de passer du statut d’animal sauvage à celui d’animal de compagnie. Puis, après quelques jours sur place, je prends le bus local direction Quezon.
Le trajet n’est pas de tout repos et après un premier bus plutôt confortable, je me retrouve sur le toit d’un mini van à affronter une véritable tempête de pluie. Un régal. Arrivé sur place, trempé et épuisé, je prends le premier tricycle qui m’emmène au Tabon resort où je m’écroule instantanément sur mon lit. Je serais réveillé quelques heures plus tard par le bruit des goûtes d’eau sur le planché du bungalow… Oui, il pleut dans ma chambre et littéralement tout autour de mon lit. La flemme d’aller râler, je quitte simplement la chambre à la recherche d’un restaurant aux alentours et, après environs 3 kilomètres, 1H et 2 averses, je fais la rencontre de Bruno, un français en voyage. Avec lui, je vais au bar local et on passe la soirée à picoler (Non Bernardo, nous avons eu assez d’eau pour la journée, ça sera de la bière pour ce soir). Puis un concert se prépare dans le bistrot. Petits réglages sonores pendant lesquels nos oreilles sont mises a rude épreuve par le mélange des fausses notes et des larsens, puis c’est partit. Nous sommes assez rapidement surpris par le niveau très correct et ensuite envouté par l’ambiance (et par l’alcool évidemment Bernardo) nous passons une superbe soirée. Je fais également la rencontre qui va changer mon séjour sur place : Simon, le guitariste, qui, après une étude approfondie est un excellent musicien. Le lendemain, je quitte ma chambre miteuse et je vais m’installer au centre ville, pas trop loin de la maison où vit Simon. Je passerai l’intégralité de mes 5 jours avec sa famille à jouer de la guitare et à chanter avec eux. La promiscuité qu’assure la présence de 18 membres d’une même famille dans 40m² me permet assez rapidement de faire la connaissance de tout le monde et la musique sera notre langage commun pendant ces 5 jours incroyables. Ces gens ne mangent que du riz et des mangues à longueur de journée mais leur pauvreté ne m’a jamais sauté aux yeux. J’ai toujours été fasciné par leur joie de vivre et leur façon d’apprécier chaque moment agréable. J’étais l’oncle des enfants, le fils des grands-parents et le bon copain du reste de la famille.
Mais il faut continuer ma route et après quelques chaudes larmes, je reprends l’avion pour Manille et j’attends sagement mon autre avion pour Makassar, en Indonésie. J’ai aimé les Philippines, j’ai aimé les paysages, j’ai aimé les gens et j’ai aimé la sincérité des relations que j’y ai nouées. Un nouveau coup de cœur (« coup en plein cœur » … il se met à faire de la poésie celui là) dans ce voyage et un sacré souvenir..
A bientôt pour de nouvelles aventures
Voici les photos !
Philippine-side- Morris, that will never make children
Before all, a little Flashback. May, the 14, in Bangkok, with only $8 in my pocket. This will not be enough to eat tonight, tomorrow morning and then go to the airport. I'll have to skip breakfast tomorrow ... Don’t cry, the end is unexpected and favorable. So I went to the exchange office with my most delightful smile and my $8. As usual, the Thai hostess reward me with a vulgar fixed grin and a quick glance (“reward me with a vulgar grind and a quick glanf” … perfect Bernardo), duo which I had become accustomed during my last visit in the capital and that I had almost succeeded to forget. But the story becomes charming when she gave me money back and I recounted. The equivalent of $80 in Bats. Believe me or not, in other circumstances, I would have returned the money but this was like a little revenge on ambient antipathy and on the monotony too often distilled in the area. So, my new problem is how to spend $80 in one night in Bangkok? (No Bernardo, I’m not interested in prostitution but thank you for taking my problem head on). Let’s start with a mango juice then move up a gear, a luxuary restaurant with fish, white wine and tip, then head massage office and finally a bit of shopping ... all with Adele, my Laos friend, remember? (Yes yes Bernardo, we can say that she was in the right place at the right time).
Then after a few hours of flight with Philippine Airlines, I finally arrived in Manila in the evening and it’s where it becomes less funny. Small taxi ride to find a hotel and back to the airport because for less than $25, there is nothing ... Well, by the way, I’ve been offered two children. I already had the hookers, drugs, alcohol and even playing cards in Iran but never children. It's nice but not easy to resell. So I refrained from pure ethical codes, of course. Then I spent 34H in Manila airport. I’ve been checked about 25 times at the entrance with my whole luggage before they let me coming back from my cigarette break without check-in (Yes mom, that's a lot of cigarettes!) And I also ran after a laptop stealer, just after a quick nap (Yes Bernardo, a real motherfucker Filipino, whatever Mauritius think).
Finally, I arrive at Puerto Princessa, the capital of Palawan Island after a flight with Cebu pacific which, if that is not already the case, should promptly make a triumphant entry in the blacklist of airlines companies. Here life is quieter. People are smiling, helpful ... everything that I love. Walks on the harbor, afternoon on the beach and take rest in the smoking area of the Guest house where I considerably wear the wood of the bench out, helped by Fross, the manager, who had this awful tendency to light up his cigs with the previous one. A fucking economy of matches you agree. Then head north and El Nido. A 6H van trip, with a lunch break in the worst restaurant in the world. Imagine a country which is not really famous for food and you have a restaurant with a bad cooker and infamous food. You have in mind? Good and then you go inside (yes, must be a cunt, it's true Bernardo), and you just order chicken with rice thinking minimize risk. Here they call it Chicken Adobo. And then, miracle, or just bad joke, you end up with a plate of overcooked rice and bones wrapped in a fatty layer of skin (A Chicken add-a-bones! Very dainty, very dainty Bernardo). At this point, you have two options. A little bit loose, you pay and you go buy a decent enough meal to fill your stomach, obviously anywhere else, or rash (or completely cunt, thank you again for this monosyllabic language lesson Bernardo), you take your courage in your hands and you eat which can be the worst meal of your life. I personally chose the second option, not bravery nor courage, but simply stinginess. I kicked myself.
Well if El Nido is a nest of tourists ("El Pido is the mesc of the tist" ... So terrible Bernardo). The houses are guest houses, mini shop are replaced by supermarkets and fishing boats are invisible in the harbor. Everything is more expensive, and even if the locals are still smiling, I don’t feel comfortable. I stayed only 3 days there, playing Sepak takraw, making a little tour around the islands, and getting bitten by a hundred mosquitoes. Last night, however, I succeed to be dated by a lady boy who absolutely wanted to sleep with me. This was too much, I had to leave this unhealthy environment. So I fled El Nido without warning ("I fled El Hido without watching in" ... you make everybody very unconfortable Bernardo).
So, disappointed and full of mosquito’s beats, I went back to Puerto Princessa with an idea behind the head (no Berbardo, there's nothing to add!): Heading south, free of tourism, and try to share authentic life moments. After 2 days with my friend Fross, 2 days during which the wood of the bench (and not the matches’ one) has once again suffered a lot, I took the bus to Brooke's Point. Radical change! No white at the gate! I almost felt like life stops when I was wondering around. My best memory is still when I visited the local waterfall. I arrived in the early afternoon, and after a short 5 minute walk here I was in the place itself. On site, families took a bath, prepared the barbecue, took a rest... but all without exception stopped their activities to look at me when I arrived. It was like in a movie, Leonardo Di Caprio arriving in a Bombay slum ... or a tramp walking the Cannes festival stairs … at your convenience. I personally prefer the first version. Still, it's almost tattooed on my white skin "Different and not common in the area." Pretending nothing and used to these reactions, I kept my smile and I took off my shirt while showing off my athletic body (Shut up Bernardo, shut up), and I plunged into the river. Contact was easily with kids like always, the first to break the ice (I think I'd better not to reveal all the Bernardo’s interventions, simple modest precaution). Then everything followed one upon the other and I spent a wonderful afternoon eating good fish and drinking alcohol while laughing with locals. Even though I am now accustomed to these previous culture shock moments, it's always fun to move form wild animal status to pet one. Then after a few days there, I took the local bus to Quezon.
The journey was not easy and after a quite comfortable first bus, I went on the roof of a mini van to face a storm of rain. Perfect! Once there, soaked and exhausted, I took the first tricycle which brought me to Tabon resort where I instantly collapsed on my bed. I'd been waking up a few hours later by the sound of water on floor of the bungalow ... Yes, it's raining in my room and literally all around my bed. Too lazy to complain, I just left the room and looked for a restaurant nearby, and after about 3 km, 1 H and 2 hails, I met Bruno, a French travel. With him, I went to the local bar and at the evening we went to booze (“we went to boobs” … very intelligent Bernardo, thank you). There was a music show going on there. Sound check in during which our ears are being challenged by a mix of false notes and a feedback. But as soon as the show started we were pretty quickly surprised by the very correct level and then captivated by the atmosphere … and the alcohol (mode quease on in Quezon… ahaha Bernardo) we spent a wonderful evening. I also met Simon, the guitarist, who, after a thorough study is an excellent musician and it changed my stay there. The next day, I left my dingy room and I settled in the city center, not far from the house where Simon lives. I spent all of my five days with his family playing guitar and singing with them. Thanks to the presence of 18 people in 40m², I met everyone pretty easily and the music was our common language for these 5 amazing days. These people only eat rice and mangoes all day long but poverty has never jumped out at me. I've always been fascinated by their joie de vivre and how they enjoy every moment enjoyable. I was the uncle of the children, the son of grandparents and the good friend of the rest of the family.
But, as always, I had to go and after a few hot tears, I took the plane to Manila and I quietly waiting for my plane to Makassar, Indonesia. I loved the Philippines, I loved the landscapes, I loved the people and I loved the sincerity of the relationships I have forged there. A new heart-stopper in this journey and a damn memory. Thank you !
See you soon for new stories
Here are the photos
Then after a few hours of flight with Philippine Airlines, I finally arrived in Manila in the evening and it’s where it becomes less funny. Small taxi ride to find a hotel and back to the airport because for less than $25, there is nothing ... Well, by the way, I’ve been offered two children. I already had the hookers, drugs, alcohol and even playing cards in Iran but never children. It's nice but not easy to resell. So I refrained from pure ethical codes, of course. Then I spent 34H in Manila airport. I’ve been checked about 25 times at the entrance with my whole luggage before they let me coming back from my cigarette break without check-in (Yes mom, that's a lot of cigarettes!) And I also ran after a laptop stealer, just after a quick nap (Yes Bernardo, a real motherfucker Filipino, whatever Mauritius think).
Finally, I arrive at Puerto Princessa, the capital of Palawan Island after a flight with Cebu pacific which, if that is not already the case, should promptly make a triumphant entry in the blacklist of airlines companies. Here life is quieter. People are smiling, helpful ... everything that I love. Walks on the harbor, afternoon on the beach and take rest in the smoking area of the Guest house where I considerably wear the wood of the bench out, helped by Fross, the manager, who had this awful tendency to light up his cigs with the previous one. A fucking economy of matches you agree. Then head north and El Nido. A 6H van trip, with a lunch break in the worst restaurant in the world. Imagine a country which is not really famous for food and you have a restaurant with a bad cooker and infamous food. You have in mind? Good and then you go inside (yes, must be a cunt, it's true Bernardo), and you just order chicken with rice thinking minimize risk. Here they call it Chicken Adobo. And then, miracle, or just bad joke, you end up with a plate of overcooked rice and bones wrapped in a fatty layer of skin (A Chicken add-a-bones! Very dainty, very dainty Bernardo). At this point, you have two options. A little bit loose, you pay and you go buy a decent enough meal to fill your stomach, obviously anywhere else, or rash (or completely cunt, thank you again for this monosyllabic language lesson Bernardo), you take your courage in your hands and you eat which can be the worst meal of your life. I personally chose the second option, not bravery nor courage, but simply stinginess. I kicked myself.
Well if El Nido is a nest of tourists ("El Pido is the mesc of the tist" ... So terrible Bernardo). The houses are guest houses, mini shop are replaced by supermarkets and fishing boats are invisible in the harbor. Everything is more expensive, and even if the locals are still smiling, I don’t feel comfortable. I stayed only 3 days there, playing Sepak takraw, making a little tour around the islands, and getting bitten by a hundred mosquitoes. Last night, however, I succeed to be dated by a lady boy who absolutely wanted to sleep with me. This was too much, I had to leave this unhealthy environment. So I fled El Nido without warning ("I fled El Hido without watching in" ... you make everybody very unconfortable Bernardo).
So, disappointed and full of mosquito’s beats, I went back to Puerto Princessa with an idea behind the head (no Berbardo, there's nothing to add!): Heading south, free of tourism, and try to share authentic life moments. After 2 days with my friend Fross, 2 days during which the wood of the bench (and not the matches’ one) has once again suffered a lot, I took the bus to Brooke's Point. Radical change! No white at the gate! I almost felt like life stops when I was wondering around. My best memory is still when I visited the local waterfall. I arrived in the early afternoon, and after a short 5 minute walk here I was in the place itself. On site, families took a bath, prepared the barbecue, took a rest... but all without exception stopped their activities to look at me when I arrived. It was like in a movie, Leonardo Di Caprio arriving in a Bombay slum ... or a tramp walking the Cannes festival stairs … at your convenience. I personally prefer the first version. Still, it's almost tattooed on my white skin "Different and not common in the area." Pretending nothing and used to these reactions, I kept my smile and I took off my shirt while showing off my athletic body (Shut up Bernardo, shut up), and I plunged into the river. Contact was easily with kids like always, the first to break the ice (I think I'd better not to reveal all the Bernardo’s interventions, simple modest precaution). Then everything followed one upon the other and I spent a wonderful afternoon eating good fish and drinking alcohol while laughing with locals. Even though I am now accustomed to these previous culture shock moments, it's always fun to move form wild animal status to pet one. Then after a few days there, I took the local bus to Quezon.
The journey was not easy and after a quite comfortable first bus, I went on the roof of a mini van to face a storm of rain. Perfect! Once there, soaked and exhausted, I took the first tricycle which brought me to Tabon resort where I instantly collapsed on my bed. I'd been waking up a few hours later by the sound of water on floor of the bungalow ... Yes, it's raining in my room and literally all around my bed. Too lazy to complain, I just left the room and looked for a restaurant nearby, and after about 3 km, 1 H and 2 hails, I met Bruno, a French travel. With him, I went to the local bar and at the evening we went to booze (“we went to boobs” … very intelligent Bernardo, thank you). There was a music show going on there. Sound check in during which our ears are being challenged by a mix of false notes and a feedback. But as soon as the show started we were pretty quickly surprised by the very correct level and then captivated by the atmosphere … and the alcohol (mode quease on in Quezon… ahaha Bernardo) we spent a wonderful evening. I also met Simon, the guitarist, who, after a thorough study is an excellent musician and it changed my stay there. The next day, I left my dingy room and I settled in the city center, not far from the house where Simon lives. I spent all of my five days with his family playing guitar and singing with them. Thanks to the presence of 18 people in 40m², I met everyone pretty easily and the music was our common language for these 5 amazing days. These people only eat rice and mangoes all day long but poverty has never jumped out at me. I've always been fascinated by their joie de vivre and how they enjoy every moment enjoyable. I was the uncle of the children, the son of grandparents and the good friend of the rest of the family.
But, as always, I had to go and after a few hot tears, I took the plane to Manila and I quietly waiting for my plane to Makassar, Indonesia. I loved the Philippines, I loved the landscapes, I loved the people and I loved the sincerity of the relationships I have forged there. A new heart-stopper in this journey and a damn memory. Thank you !
See you soon for new stories
Here are the photos