Ce message s’adresse à tous les exclus du rire, les refoulés du sourire, les interdits de la vannes, les gens tristes qui pour une somme astronomique, s’offre une semaine de thérapie du rire dans un chalet en montagne : Dépensez intelligemment votre argent et prenez un vol direct pour Rangoun. Faites un tour en Birmanie et apprenez ‘Mingalaba’ qui veut dire Bonjour. Vous aurez alors droit aux plus beaux et aux plus vrais des sourires. Et c’est communicatif, j’en ai mal aux zygomatiques rien qu’en commençant à écrire cette chronique.
Vous l’aurez donc compris, Bernardo et moi avons adoré la Birmanie. Partant de ce postulat, il n’est pas simple d’écrire un article dégueulasse bourré de blagues de mauvais goût. J’ai donc décidé de vous conter à quel point la Birmanie est délicieuse.
Les gens, aux sourires éblouissants, sont serviables et honnêtes. Laissez votre sac au milieu de la rue, vous le retrouverez plus tard, surveillé gratuitement par les locaux du coin. Les bus, aussi rapide qu’un immigré clandestin au passage de frontière, vous enchantent avec leurs mélopées divines, douce combinaison entre de la pop birmane poussée à fond et un moteur diesel beaucoup trop près de mes pieds à mon goût. Des mets délicats parfument également vos célestes repas qui réjouissent votre tube digestif, du pharynx au sigmoïde. Si j’osais enfler un tant soit peu la vérité, je m’autoriserai l’utilisation de l’expression « admirable caca » (Mon amour de l’authenticité m’oblige néanmoins à vous révéler la consistance exacte de mes excréments. Du spray, liquide, de l’eau brunâtre, …)
Mais je divague. Et qu’en avez-vous à faire des belles histoires ? Vous voulez du trash, des vannes horribles sur des peuples sous développées, incapable de se défendre. Une façon comme une autre d’assouvir vos instincts les plus sombres au travers de lecture douteuses. Je ne vous félicite pas. Mais l’audience, c’est l’audience alors je tacherai d’être trash (à lire à haute voix et de plus en plus vite) en vous partageant un bout de mon périple birman.
Arrivé à Rangun, je fais donc la connaissance de Mark. Un anglais qui semble avoir pour seule utilité de pouvoir partager les prix des chambres. C’est déjà mieux que Bernardo vous me direz. Egalement très intéressé par les pagodes, mon ami et moi-même avons décidés de mettre les voiles vers le nord. Nous allons en bus à Pyay (Oui en bus Bernardo, mais à Pyay, qu’est ce que tu ne comprends pas ?)… Vous avez suivi ? Un moment incomparable ou la douceur des enfants de l’orphelinat contrastait cruellement avec leurs horribles histoires de familles décimées. Et c’est souvent à ce moment, coincé entre la honte et la poésie, malmené par votre âme trop fragile, trop usée, trop souvent écœurée par les épreuves trop difficiles et trop nombreuses, … que ….que … qu’on pense à sortir sont appareil photo pour ne pas en manquer une miette. Des milliers de photos pour ne jamais les oublier. C’est parfois difficile d’être sensible.
Puis direction Bagan, toujours avec Mark qui en plus d’être anglais est drôle… Ca ne va pas être facile. Donc Bagan, 6000 habitants, 4000 pagodes. Autant dire : T’en veux pas, en voila ? Même si les temples commencent à me courir sur le haricot, il faut être honnête, le levé du soleil était merveilleux. Un film en 3 dimensions, au sommet d’une pagode en ruine, déserte, et pendant une trentaine de minutes. Un court métrage splendide et gratuit. Merci dame Nature !
Il y a eu ensuite ce trek de trois jours entre Kalaw et le lac Inle, au milieu de la campagne birmane, à partager des moments incroyables avec les locaux, encore fascinés par la différence physique entre nous, étrangers, et le singe. Notre guide nous a expliqué tous les remèdes de grand-mère avec les pantes (médicaments, énergisant, …), il nous a également beaucoup aidés à communiquer et à comprendre la façon de vivre dans ces zones reculées. Seule petit bémol, personne n’a jamais pris la peine de nous donner le code du Wifi. C’est tout de même peu cavalier comme attitude. Mais passons…
Jusqu’au Nord du pays, dans l’état du Shan où la Nature offre à nouveau des paysages pures et des photos splendides (Merci Mark). Repas locaux, peu chère et très nourrissant, ballades en montagne, ballades en moto, … 3 jours sympa dans l’état du Shan, un des états touché par la soit disant Guerre Civile. Et en plus je commence à m’habituer aux DUYA, cigarettes locales, 1 euro les 4 paquets. Tu peux sentir la douleur progresser à l’intérieur de ton poumon. Le jeu c’est de choisir quel organe sera le prochain touché.
Et puis c’est le retour à Rangun, les au revoir avec Mark, qui finalement n’était pas si mal que ça ;), et direction le sud pour jouer une dernière fois au Chinlon (foot national) et aller passer la frontiè re avec la Thailande. J’ai passé un moment inoubliable en Birmanie. Un gros coup de cœur, comme l’Iran.
Merci à vous tous, vous êtes beaux, honnêtes et vraiment beaux.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Voici les photos
Vous l’aurez donc compris, Bernardo et moi avons adoré la Birmanie. Partant de ce postulat, il n’est pas simple d’écrire un article dégueulasse bourré de blagues de mauvais goût. J’ai donc décidé de vous conter à quel point la Birmanie est délicieuse.
Les gens, aux sourires éblouissants, sont serviables et honnêtes. Laissez votre sac au milieu de la rue, vous le retrouverez plus tard, surveillé gratuitement par les locaux du coin. Les bus, aussi rapide qu’un immigré clandestin au passage de frontière, vous enchantent avec leurs mélopées divines, douce combinaison entre de la pop birmane poussée à fond et un moteur diesel beaucoup trop près de mes pieds à mon goût. Des mets délicats parfument également vos célestes repas qui réjouissent votre tube digestif, du pharynx au sigmoïde. Si j’osais enfler un tant soit peu la vérité, je m’autoriserai l’utilisation de l’expression « admirable caca » (Mon amour de l’authenticité m’oblige néanmoins à vous révéler la consistance exacte de mes excréments. Du spray, liquide, de l’eau brunâtre, …)
Mais je divague. Et qu’en avez-vous à faire des belles histoires ? Vous voulez du trash, des vannes horribles sur des peuples sous développées, incapable de se défendre. Une façon comme une autre d’assouvir vos instincts les plus sombres au travers de lecture douteuses. Je ne vous félicite pas. Mais l’audience, c’est l’audience alors je tacherai d’être trash (à lire à haute voix et de plus en plus vite) en vous partageant un bout de mon périple birman.
Arrivé à Rangun, je fais donc la connaissance de Mark. Un anglais qui semble avoir pour seule utilité de pouvoir partager les prix des chambres. C’est déjà mieux que Bernardo vous me direz. Egalement très intéressé par les pagodes, mon ami et moi-même avons décidés de mettre les voiles vers le nord. Nous allons en bus à Pyay (Oui en bus Bernardo, mais à Pyay, qu’est ce que tu ne comprends pas ?)… Vous avez suivi ? Un moment incomparable ou la douceur des enfants de l’orphelinat contrastait cruellement avec leurs horribles histoires de familles décimées. Et c’est souvent à ce moment, coincé entre la honte et la poésie, malmené par votre âme trop fragile, trop usée, trop souvent écœurée par les épreuves trop difficiles et trop nombreuses, … que ….que … qu’on pense à sortir sont appareil photo pour ne pas en manquer une miette. Des milliers de photos pour ne jamais les oublier. C’est parfois difficile d’être sensible.
Puis direction Bagan, toujours avec Mark qui en plus d’être anglais est drôle… Ca ne va pas être facile. Donc Bagan, 6000 habitants, 4000 pagodes. Autant dire : T’en veux pas, en voila ? Même si les temples commencent à me courir sur le haricot, il faut être honnête, le levé du soleil était merveilleux. Un film en 3 dimensions, au sommet d’une pagode en ruine, déserte, et pendant une trentaine de minutes. Un court métrage splendide et gratuit. Merci dame Nature !
Il y a eu ensuite ce trek de trois jours entre Kalaw et le lac Inle, au milieu de la campagne birmane, à partager des moments incroyables avec les locaux, encore fascinés par la différence physique entre nous, étrangers, et le singe. Notre guide nous a expliqué tous les remèdes de grand-mère avec les pantes (médicaments, énergisant, …), il nous a également beaucoup aidés à communiquer et à comprendre la façon de vivre dans ces zones reculées. Seule petit bémol, personne n’a jamais pris la peine de nous donner le code du Wifi. C’est tout de même peu cavalier comme attitude. Mais passons…
Jusqu’au Nord du pays, dans l’état du Shan où la Nature offre à nouveau des paysages pures et des photos splendides (Merci Mark). Repas locaux, peu chère et très nourrissant, ballades en montagne, ballades en moto, … 3 jours sympa dans l’état du Shan, un des états touché par la soit disant Guerre Civile. Et en plus je commence à m’habituer aux DUYA, cigarettes locales, 1 euro les 4 paquets. Tu peux sentir la douleur progresser à l’intérieur de ton poumon. Le jeu c’est de choisir quel organe sera le prochain touché.
Et puis c’est le retour à Rangun, les au revoir avec Mark, qui finalement n’était pas si mal que ça ;), et direction le sud pour jouer une dernière fois au Chinlon (foot national) et aller passer la frontiè re avec la Thailande. J’ai passé un moment inoubliable en Birmanie. Un gros coup de cœur, comme l’Iran.
Merci à vous tous, vous êtes beaux, honnêtes et vraiment beaux.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Voici les photos
Me and Mark in Myanmar
This message is addressed to all those excluded from laughter, smile repressed, jipe prohibited, the sad people who, for an astronomical sum, offer themselves a week of laughter therapy in a chalet in the mountains: Spend your money smartly and take a direct flight to Yangon. Wander around and learn in Burma ' Mingalaba ' means Hello. You will then be entitled to the finest and truest smiles. And it is contagious; my zygomatic have been hurting since I started to write these lines.
So you understand, Bernardo and I loved Burma. Based on this assumption, it is not easy to write a paper full of disgusting jokes in bad taste. So I decided to tell you how Burma is delicious.
People, dazzling smiles, are helpful and honest. Leave your bag in the middle of the street, you’ll find later, freely watched by locals. The bus as fast as illegal immigrant at the border crossing , enchant with their divine melodies, sweet combination between the loudly Burmese pop and a diesel engine too close to my feet. Delicates dishes also heavenly perfume meals that delight your digestive tract, pharynx to the sigmoid. If I dared to swell a little bit the truth, I’ll allow myself the use of ”admirable shit” (Nevertheless my love of authenticity compels me to reveal to you the exact composition of my faeces. Spray, liquid, brown water, ... ).
But I rave. And you don’t care about beautiful stories? You want icky stuffs, horrible jibes about underdeveloped people, unable to defend themselves. A means like any other one to satisfy your darkest instinct by reading dubious readings. I don’t congratulate you. But the audience is the audience so I shall try to be icky sharing you a piece of my Burmese journey.
Arriving in Yangon, I met Mark, an Englishman who seems to have the unique purpose of sharing the room rate. This is better than Bernardo you’ll say to me. Also very interested in pagodas, my friend and I decided leave. We go by bus to Pyay (pronounced Pi) (Yes Bernardo we go to Pyay by bus, what you don’t understand?) ... You follow me?
An incomparable moment. Softness of orphan children sharply contrasted with the horror stories of decimated families. And it is often at this moment, caught between shame and poetry, mangled by your too fragile soul, too worn, too often disgusted by the too difficult tests of life that .... that ... that you think about taking out your camera in order to take everything in. Thousands of photos to never forget. It is sometimes difficult to be sensitive.
Then towards Bagan, always with Mark more than just English, he is funny ... It will not be easy. So Bagan, 6000 inhabitants , 4000 pagodas. Hard to avoid! Although temples begin to run me on the bean, I must be honest. The sunrise was wonderful. A 3D film, on the top of a pagoda, in ruins, uninhabited, and for thirty minutes. A beautiful short free movie. Thank you Mother Nature!
Then there was this three-day trek from Kalaw to Inle Lake, in the middle of the Burmese countryside, sharing amazing moments with the locals, still fascinated by physical difference between us, foreigners, and monkeys. Our guide told us about all grandmother remedies with plants (drugs , energizing, ...). He also helped us to communicate and to understand how to live in these remote areas. One small problem, no one has ever bothered to give us the WiFi code. Not really hospitable.
We went up north, in the Shan State where Nature offers new pure landscapes and beautiful photos (Thanks Mark). Local meals, not expensive and nourishing, mountain hike, bike ride, nice ... 3 days in the state of Shan, one of the states affected by the so-called Civil War. Furthermore I was about to get used to Duya, local cigarettes, 1 euro for 4 packets. You can feel the cancer growing inside your lungs. The game is to choose which organ will be the next one.
And then it's back to Yangon, goodbye to Mark, who was finally not that bad ;) and head south to play one last time Chinlon (National Football) and to go across the Thailand border. I had an unforgettable time in Burma. I fall for you, like Iran.
Thank you for all, you are beautiful, honest, and really beautiful
See you soon for new stories
Here are the photos
So you understand, Bernardo and I loved Burma. Based on this assumption, it is not easy to write a paper full of disgusting jokes in bad taste. So I decided to tell you how Burma is delicious.
People, dazzling smiles, are helpful and honest. Leave your bag in the middle of the street, you’ll find later, freely watched by locals. The bus as fast as illegal immigrant at the border crossing , enchant with their divine melodies, sweet combination between the loudly Burmese pop and a diesel engine too close to my feet. Delicates dishes also heavenly perfume meals that delight your digestive tract, pharynx to the sigmoid. If I dared to swell a little bit the truth, I’ll allow myself the use of ”admirable shit” (Nevertheless my love of authenticity compels me to reveal to you the exact composition of my faeces. Spray, liquid, brown water, ... ).
But I rave. And you don’t care about beautiful stories? You want icky stuffs, horrible jibes about underdeveloped people, unable to defend themselves. A means like any other one to satisfy your darkest instinct by reading dubious readings. I don’t congratulate you. But the audience is the audience so I shall try to be icky sharing you a piece of my Burmese journey.
Arriving in Yangon, I met Mark, an Englishman who seems to have the unique purpose of sharing the room rate. This is better than Bernardo you’ll say to me. Also very interested in pagodas, my friend and I decided leave. We go by bus to Pyay (pronounced Pi) (Yes Bernardo we go to Pyay by bus, what you don’t understand?) ... You follow me?
An incomparable moment. Softness of orphan children sharply contrasted with the horror stories of decimated families. And it is often at this moment, caught between shame and poetry, mangled by your too fragile soul, too worn, too often disgusted by the too difficult tests of life that .... that ... that you think about taking out your camera in order to take everything in. Thousands of photos to never forget. It is sometimes difficult to be sensitive.
Then towards Bagan, always with Mark more than just English, he is funny ... It will not be easy. So Bagan, 6000 inhabitants , 4000 pagodas. Hard to avoid! Although temples begin to run me on the bean, I must be honest. The sunrise was wonderful. A 3D film, on the top of a pagoda, in ruins, uninhabited, and for thirty minutes. A beautiful short free movie. Thank you Mother Nature!
Then there was this three-day trek from Kalaw to Inle Lake, in the middle of the Burmese countryside, sharing amazing moments with the locals, still fascinated by physical difference between us, foreigners, and monkeys. Our guide told us about all grandmother remedies with plants (drugs , energizing, ...). He also helped us to communicate and to understand how to live in these remote areas. One small problem, no one has ever bothered to give us the WiFi code. Not really hospitable.
We went up north, in the Shan State where Nature offers new pure landscapes and beautiful photos (Thanks Mark). Local meals, not expensive and nourishing, mountain hike, bike ride, nice ... 3 days in the state of Shan, one of the states affected by the so-called Civil War. Furthermore I was about to get used to Duya, local cigarettes, 1 euro for 4 packets. You can feel the cancer growing inside your lungs. The game is to choose which organ will be the next one.
And then it's back to Yangon, goodbye to Mark, who was finally not that bad ;) and head south to play one last time Chinlon (National Football) and to go across the Thailand border. I had an unforgettable time in Burma. I fall for you, like Iran.
Thank you for all, you are beautiful, honest, and really beautiful
See you soon for new stories
Here are the photos