Chroniques Du Monde
  • Chroniques
  • Photos
  • Vidéo
  • Contact
  • Portrait

La première semaine d'un nomade

10/1/2013

4 Comments

 
Il n’est pas rare de voir des turcs à Istanbul. C’est un fait ! Mais un français, avec 15 kilos sur le dos (à la pesée de l’aéroport, j’ai eu des larmes aux yeux), qui ne sait absolument pas où il va dormir, c’est déjà plus rare.

Et hop, c’est parti pour une vie de nomade.

Lundi : Je rejoins Amaury, par amour du goût, et je ne sais déjà pas où je vais dormir. Il est 21H, heure locale. Première nuit, dans une auberge finalement, mon cadenas à miraculeusement changé de code. Le moral dans les chaussettes (qui après 3H de vol et 1H de marche fleurent plus la robe de chambre de Bernadette Chirac au réveil que le Vicks Vaporub) j’entame mon premier défi personnel. Code après code, je teste ma résistance à la fatigue et à l’énervement. Après 2H de bidouillage, j’abdique (Il y a un jeu de mot à faire en Anglais mais Bernardo n’est pas Bilingue) ; je ferais sauter ce maudit verrou demain matin. Me voila donc avec un cadenas en moins et toutes sensations au bout du pouce anéanties. Ça promet pour la suite !

Mardi : Je soigne doucement mon pouce (il peut me servir pour faire du stop en fait)

Mercredi : Nous quittons Istanbul et ses monuments somptueux pour Safranbolu. Ce petit village classé patrimoine mondial de l’UNESCO offre un cadre idyllique pour une petite randonnée pédestre (Bernardo frétille, je le surveille du coin de l’œil). Nous y rencontrons Tujay (comme ça ne se prononce pas) avec qui nous partageons un repas, la nuit, le petit déjeuné et une discussion sur la laideur des femmes française. Vous pensez bien que dans ma tête, ça bouillonne, je m’insurge, j’aimerais défendre le sexe faible (c’est certainement mon côté chevaleresque, on m’appel parfois l’étalon), mais je ne suis pas en position de force. Je confirme donc, et avec le sourire. Un peu de zèle n’a jamais fait de mal à personne n’est ce pas ?

Jeudi : Il est 22H, pas d’hôte pour la nuit, au centre ville d’Ankara, nous sommes un peu dans le caca. N’écoutant que notre bon sens, enfin notre sens quoi, on se trouve un petit parc, un petit banc et on commence à se poser. Pipi, brossage de dents, tout y passe jusqu’à … Boulette ! Voilà 7 flics qui débarquent avec des gros yeux ce qui nous fait exactement 14 pupilles dilatées, braquées sur nous. J’avais préparé mon petit lit en face du parlement. L’heure n’était donc plus à la négociation. Je refais mon package fissa et m’engage dans une explication sommaire à base de gestes et de sourires (note pour la suite, toujours remonter son pantalon avant de lancer des sourires à des flics).

Vendredi : Ballade dans Ankara à l’aide d’une carte en allemand offerte par le ministère de la culture et du tourisme turque. Merci les gars. On y croise d’anciennes connaissances rencontrées sur la route ce qui paraît complètement improbable. Je les soupçonne de nous suivre.

Samedi : Pique nique en famille. Trouvez les intrus !

Dimanche : Auto-stop en direction de Aksaray (Rick me susurre Bernardo à l’oreille. Je ne sais plus quoi en faire avec celui-là). Le chauffeur qui nous prend est un peu gay, voir carrément mais il en a après Amaury qui est assis à l’arrière. Du coup, on peut affirmer sans se tromper que le chauffeur le prend à l’arrière. Amaury sourit mais il n’en même pas large. Je vous laisse imaginer ma position, chandelle à la main, en train de supplier Amaury de répondre un tant soit peu correctement à notre hôte. Que nenni, manifestement, ce garçon est trop fermé voir presque impoli.

Voilà, en gros, cette première semaine est assez rocambolesque (fais toi plaisir avec ça Bernardo), pleine de bonnes surprises et elle n’augure que d'excellentes choses pour la suite.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

4 Comments

Petit tour en ambassade

8/26/2013

4 Comments

 
A peine rentré d’un tour de France des adieux, je me remets à écrire. 

Peut-être poussé par votre soutien et vos éloges, ou bien par l’envie irrépressible d’écrire des conneries, le fait est que je me remets à taper violemment sur les touches de mon clavier. Remarque : Les touches ‘P’ ‘O’ ‘R’ et ‘N’ sont largement éprouvée… mystère et boule dégomme.
Ai-je vraiment quelque chose à dire ? Non, mais il ne manquerait plus que ça tient !

Bon, pour commencer, sur ma route, je suis passé par l’ambassade du Pakistan, n’en déplaise à maman. Un épisode caustique que je vais de ce pas vous relater.

Je me trouve donc devant le 18 de la rue Lord Byron en plein Paris, le Lundi 05 Août à 11H et des brouettes (non, pas espagnoles les brouettes Bernardo). Je reviens tout juste de l’ambassade d’Iran où les normes de sécurité sont somme toute excellentes. Un portique de sécurité, des portes blindés et le tout dans un immeuble en vieilles pierres. Prise d’empreintes, renseignements et conseils à la clé. Je suis sous le charme. Le Pakistan n’a qu’à bien se tenir, je suis motivé (Pour la petite histoire, le Pakistan se tient très bien, en voici la preuve)
Quel ne fut pas mon étonnement en apercevant alors la porte de l’ambassade Pakistanaise. Une porte quelconque, dont la seule sécurité consiste à dégager une odeur nauséabonde, James nauséabonde (aurait pu être évité), menant vers le pays magnifique du glauque et du surnaturel. Qu’à cela ne tienne, j’entre. 
Des escaliers cabossés ornés d’un cendrier d’environs 50 litres jamais vidé depuis l’éclatement de l’ex URSS. Il dégueule, le cendrier, et je dégobille presque (non, rien à voir avec le désert dégobille Bernardo, tu cesses !). Puis le clou du spectacle, en terminant ma descente aux enfers, je me trouve nez à nez avec une vieille porte dégondée innocemment estampillée « WC » (Me vient alors à l’esprit cette citation latrine : Veni Pipi Parti). J’imagine même pas le mec qui a envie de chier en speed : « Je prends la porte dans les mains, je la décale vers l’ouverture des toilettes et je prie pour que personne ne vienne voir ce qui s’y passe ». Pendant ce temps là, j’ai le temps de me faire dessus une bonne dizaine de fois. 
Pour parfaire le spectacle, quatre fauteuils délabrés sur lesquels il est possible à mon avis d’attraper des MST rien qu’en s’asseyant, et environs 30 personnes qui se tournent vers moi dans un silence de mort. Une scène de film !
La suite n’est que peu surprenante :
« J’entame un tour du monde et j’aimerais passer par chez vous, paraît que vous avez un chouette pays »
« Toi y’en a vouloir quoi ? »
« euh … je souhaiterais avoir un visa pour traverser ce beau pays qu’est le votre »
« Non ! Va voir le ministère des affaires étrangères » (sous-titré : imbécile)
Autant dire qu’à se moment là, l’heure n’est pas vraiment à la négociation et je ne note même pas le tutoiement intempestif qui, en tant qu'ancien surveillant, aurait pu mener à une gueulante. N'écoutant que mon courage, je mets donc fin à cette discussion :
« Ok ! »
Le ministère en question me conseille vivement de ne pas traverser le pays. En gros, si il m’arrive quoique ça soit, et il y a de grandes chances selon eux, ils viennent me chercher, oui mais … à mes frais.

Je serais donc le premier connard à financer une guerre mondiale, juste derrière le peuple Allemand. 

Ébranlé (Ta gueule Bernardo !) par toutes ces péripéties, je reviens rapidement sur Strasbourg pour honorer mes rendez-vous avec le directeur de Décathlon Vendenheim et avec Mr France, Rédacteur en chef de Rue89Strasbourg. Tout s’est super bien passé et je vous donnerais rapidement des nouvelles concernant mon blog chez eux et mon partenariat avec Décathlon.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

4 Comments

Les préparatifs

7/15/2013

6 Comments

 
Je m’appelle Pierre AUGE mais certains d’entre vous se souviennent davantage de moi sous le nom de Pierre le grand, le ténébreux, l’esthète … passons les superlatifs et restons sur Pierre, la langue française a ses limites ! Et puis ce n’est pas certain que tout le monde se souvienne des années collège.
Je suis né, le 21 Février de l’année 1986, entre le décès de Daniel BALAVOINE et la catastrophe de Tchernobyl, une étoile dans la nuit me direz vous (n’en faite pas trop). Puis, après 27 ans d’évolution à faire pâlir les cousins bipèdes de Lucy, mon cheminement intellectuel m’amène à la réflexion suivante : « Quitte à tourner en rond, autant que ça soit autour de la terre !».
D’abord subjugué par tant de clairvoyance,  je ferme les yeux sur les difficultés qui m’attendent.  Je me vois déjà en Indonésie, arrêtant un Tsunami avec les mains, dans un petit village au Mexique, sauvant la population locale des griffes d’un tyran, … Le monde a besoin de moi et la réciprocité me semble de plus en plus évidente. J’arrive !
Oui, j’arrive, mais quand, comment, où ? Trop de questions se bousculent. La situation dégénère, je dois rapidement reprendre le dessus, planifier mon voyage. Tout d’abord, soyons clair, si je pars avec mon pouce et mon sourire ravageur comme seul moyen de transport, il va falloir compter sur le bateau stop pour traverser les océans. Dans ce cas, je dois voyager d’Est en Ouest, la faute aux alizés (et non à Alizée qui n’a rien fait cette fois). Ce ne sont quand même pas des vents qui vont me dicter mon itinéraire ?  J’utiliserai donc le stop, les trains, les bus, les avions,… et puis, simple esprit de contradiction, je partirai d’abord en Asie, petite moustache et bras levé. En Asie. Bref, c’est décidé, premier billet d’avion : Direction l’Inde. Je finirai par l’Amérique du sud.
Maintenant je dois m’occuper de mes vaccins. Quand je vois le nombre de piqûres auxquelles à droit Armstrong avant le tour de France, je me dis que pour un tour du monde, ça va faire mal ! C’est donc avec la boule au ventre ou l’inverse, je sais plus, que je prends rendez vous chez le médecin à l’hôpital civil de Strasbourg. Prise de notes, deux piqûres, une dans chaque bras, puis il se retourne, la seringue pleine dans sa main : « Je la plante où celle là ? ». Mon rire, son rire, mon regard inquiet, son rire. S’ensuivirent des négociations interminables et inégales, puis il décide arbitrairement de me piquer dans l’omoplate. Un régal. Au bout du troisième rendez-vous, la note est salée : 420 euros pour un échantillon des plus belles maladies dans mon sang. 
Mais il en faut plus pour m’abattre et je me remets au travail, le monde attend... besoin de moi. Je prends rendez-vous avec pôle emploi, avec la CPAM, avec ma conseillère bancaire,… plusieurs fois parce qu’elle est pas mal roulée. Je résilie mes assurances, mon portable, mon bail pour l’appartement, je retourne chez mes parents. Il y a Tanguy sous roche.  Je retourne à la banque mais cette fois-ci pour causer assurance voyage. Remboursement maladie, assurance décès, rapatriement du corps : « Pour 10 euros de plus par mois, vous pouvez même choisir la température intérieure du cercueil pendant le voyage retour ». « Vous m’en voyez ravi Jacob ».
Voila, vous l’aurez remarqué, avant de se lancer dans un tour du monde, il faut d’abord faire le tour de pas mal de questions. Un passage obligé avant le grand saut vers le plus beau voyage de ma vie. Aujourd’hui, à environs 3 mois du départ, j’ai encore quelques rendez-vous sur le feu mais le plus dur est derrière moi (ne souffre aucun commentaire). 

A bientôt pour de nouvelles aventures !
6 Comments
Forward>>

    Archives

    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Mars 2014
    Février 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Octobre 2013
    Août 2013
    Juillet 2013

    Categories

    Tous
    Arménie
    Birmanie
    Cambodge
    Georgie
    Inde
    Iran
    Laos
    Népal
    Paris
    Philippines
    Strasbourg
    Thaïlande
    Turquie


Powered by Create your own unique website with customizable templates.